Les règles d’une campagne "à l’américaine" sont sans commune mesure avec celles ayant cours en France. Les flibustes sont légion, les railleries en tout genre aussi.
Il existe en tout cas des valeurs constantes qui sont notamment la dérision, la décontraction et le fair-play.
Le bipartisme favorise bien entendu cette situation. Et ce bipartisme est évidemment favorisé par ce SUI américain si caractéristique.
(C’est comme pour nous les législatives : on élit des gens qui vont choisir à notre place. )A contrario, en France on fait de la politique avec un balai dans le cul, passez-moi l’expression.Les politiques se prennent pour LES « élites », les débats et rencontres sont formels. On pourrait croire qu’en découlera une certaine courtoisie. Il n’en est rien. À croire que c’est le premier qui traite l’autre de fasciste qui a gagné.
Les français, jusqu’à il y a peu, étaient majoritairement sensibles à la caricature. De ce fait, les médias et les politicards en faisaient des caisses pour discréditer "l’ennemi" plus que pour se vendre.
Traduction de leurs réquisitoires : « On est nul mais eux c’est pire ».
Ils jouent la carte du vote par défaut, faute de programme tangible.
- Qui ne se souvient pas de la bonhomie de la marionnette de Chirac aux Guignols de l’Info ?
- Qui ne se souvient pas, en 2002, des manœuvres chiraquiennes sournoises visant à brandir le spectre de l’insécurité pour favoriser l’accès au second tour de Le Pen et par voie de conséquence l’éviction de Jospin, vainqueur annoncé ?
- Enfin qui ne se souvient pas, en 2007, des manœuvres maladroites de la gauche visant à discréditer Sarkozy en le faisant passer pour un nazillon disciple de Le Pen ?
2 de ses stratégies furent un succès. La première fut, de l’aveu des auteurs, bien involontaire et son influence sur les résultats est encore débattue. Peut-être n’est-ce finalement qu’une légende ?
Mais constatons qu’elles furent toutes à l’avantage de la droite, même quand la gauche tirait les ficelles.
Les "héritiers de Mai 68" ne sont plus que les marionnettes de
has been suffisants.
Tout ça pour dire que la caricature grossière reste honteusement facile et l’apanage des "bas de plafond". Le monde est plus complexe que ces "aliénés" veulent bien le croire.
(Le pire est qu'ils s'imaginent du bon côté de la barrière. )Personne n'est tout noir ni tout blanc sur cette Terre, nous sommes tous gris ! (Maxime à contre-courant d'une image très à la mode.)Pour en revenir à la présidentielle américaine, les médias français peuvent brasser du vent autant qu’ils peuvent, ils n’auront pas d’incidence sur les résultats outre-atlantique. Mais est-ce leur objectif ? Évidemment que non !
Ils cherchent principalement le sensationnel, les sujets "bancables"
(Ou plutôt bankable, le buzzword trop fashion ! ) et le politiquement correct afin de plaire à la populace du pays des "fromages qui puent".
Obama possède ces 3 "qualités", bien malgré lui.
Ce tribun pourtant si doué, si avenant et si charismatique est réduit à sa plus simple caricature de « premier
black qui a conquis la Maison Blanche ».
Certes l’événement représente un symbole fort pour la communauté afro-américaine et un message encore plus fort pour le monde entier : le pays de l'Oncle Sam redevient ce lieu magique où tous les rêves sont possibles et va continuer à inonder de plus belle le monde de ses valeurs.
(Osons espérer qu'elles seront plus saines, c'est un moindre mal. )Mais je me demande si ce n’est pas encore un complot fomenté par l’administration Bush.
Gauthier
PS : Pour toi qui maîtrises le sujet Nico, sache qu’Obama n’est pas non plus hostile à la peine de mort et serait même plutôt pour. Espérons que mes sources ne soient pas issues d’un papelard usant à outrance de la désinformation. J’ai des doutes quand même, c’est un quotidien français de gauche modérée.
PS2 : Finalement, n'était-ce pas plutôt ça ton objectif : Me titiller pour me rendre prolixe ?
PS3 : Juste après Tsonga et Hamilton, Obama n'a pas de mérite d'avoir gagné. Il faut croire que c'est juste dans l'air du temps.
PS4 : Bonne remarque Fab. Je pense qu'ils y prêtent attention mais plus par curiosité que par réel intérêt (C'est d'ailleurs le mécanisme de la Real TV, la "télé poubelle".) : nous ne sommes que des roquets écervelés, insignifiants et gouailleurs.